Stade Saint-Symphorien

Consacré au football, le stade Saint-Symphorien dispose d’une capacité de 25 636 places assises. Érigée « à l’anglaise », l’enceinte sportive où sévit le Football Club de Metz compte 4 tribunes, séparées et couvertes. Malgré deux candidatures, Saint-Symphorien n’a pas été retenu comme stade pour l’Euro 2016. Pour la saison 2016, 2017, le stade Saint-Symphorien fera son retour parmi les stades de Ligue 1.

Informations complémentaires
Club résident	FC Metz
Adresse	3, allée Saint Symphorienn, 57050 Longeville-lès-Metz
Capacité	25 636 places
Record d’affluence	28 766 spectateurs
Inauguration du stade	1923
Président	Bernard Serin
Billeterie	Acheter mes billets

Historique du stade

Le projet de construction du stade Saint-Symphorien est porté par le président du Cercle Athlétique Messin (CAM), l’ancêtre du Football Club de Metz, fondé en 1919. Malgré un retard provoqué par l’effondrement du toit de la tribune durant l’opération de décoffrage, l’inauguration a lieu en août 1923.

En 1932, le CAM obtient le statut professionnel. Des travaux d’envergure démarrent, la capacité d’accueil passant à 10 000 places (15 000 en 1936), dont 2 000 couvertes. L’éclairage est installé à partir de 1953, et la rénovation de l’ancienne tribune principale a lieu en 1962.

En termes de modernisation, il faut attendre la construction des actuelles Tribune Sud-Moselle, en 1976, et Tribune Nord, en 1987. Notez que le record d’affluence du stade Saint-Symphorien est établi le 7 décembre 1991 avec 28 766 spectateurs. Ce soir là, pour le compte de la 21^ème journée de Première division, Metz et l’OM de Papin, Waddle et autre Pelé, se séparent sur un score nul et vierge.

En 1998, Saint-Symphorien est le premier stade où les grillages sont retirés. L’année suivante, la Tribune latérale Ouest se déploie dorénavant sur 3 étages, incluant 9 000 places assises. Enfin, en 2001, c’est la tribune Est qui est entièrement reconstruite, la capacité de Saint-Symphorien étant portée alors à 26 671 spectateurs.

Pelouse du stade Saint-Symphorien – © naturalgrass.com

Actuellement, un projet de rénovation de la Tribune sud garantissant 5 000 places supplémentaires est en pourparlers. Pourtant inscrits dans le Pacte de Lorraine, les financements publics peinent à être mobilisés, l’état tardant à débloquer l’enveloppe de 7,5 millions initialement réservée. La réponse définitive est prévue pour décembre 2016.

Maillot porté à domicile par le FC Metz
Source : Footpack.fr

Match de légende au stade Saint-Symphorien

Évoquons le match du 22 août 1997, opposant le Football Club de Metz au Paris Saint-Germain, dans le cadre de la 4^ème journée de Première Division. Devant 25 142 spectateurs bouillonnants, allait se dérouler le premier choc de la saison, entre deux équipes jusqu’alors invaincues : 3 succès en 3 rencontres. Les Parisiens se souviendront que cette rencontre venait juste après l’imbroglio européen leur ayant valu une défaite sur tapis vert face au Steaua Bucarest, en tour préliminaire de Ligue des Champions.

Coté messin, on retrouvait sur la pelouse les jeunes Robert Pirès, Jocelyn Blanchard, et Bruno Rodriguez, encadrés par la vieille garde Sylvain Kastendeuch, et autre Frédéric Meyrieu. Coté parisien, si Patrice Loko était resté à Paris, et que Leonardo campait sur le banc (ce dernier sera transféré au Milan AC une semaine plus tard), les autres stars parisiennes étaient alignées : Marco Simone, Florian Maurice, Raï…

Dès la 2^ème minute, la reprise du gaucher Meyrieu voyait de peu le cadre de Revault se dérober, mais ce sont bien les hommes de Ricardo qui imposaient leur rythme, grâce à leur chef d’orchestre brésilien Raï. Lionel Letizi veillait au grain sur les tentatives de Simone (7^ème), et de N’Gotty (13^ème). Au bout de 20 minutes, Metz retrouvait de l’allant, mais butait sur un Revault inspiré (25^ème, 31^ème, 38^ème, 43^ème).

Les grenats, coachés par Joël Muller, continuaient sur leur lancée au retour des vestiaires. Suite à une faute sur Pirès, le latéral droit Algérino écopait d’un second carton jaune, synonyme d’expulsion (47^ème). Dans la foulée, Rodriguez s’offrait un coup franc dangereux, qui frôlait le poteau gauche des cages parisiennes. La lumière vint finalement du milieu de terrain Blanchard, qui perça les lignes défensives adverses, avant d’être déséquilibré par Le Guen dans la surface de réparation. Le penalty était transformé par Pires (63^ème). Appuyant leurs offensives, les Grenats étaient récompensés sur une frappe enroulée somptueuse de Rodriguez dans la lucarne (83^ème). La réduction du score en toute fin de partie par le renard italien Simone (90^ème) ne changeait rien.

La saison 97/98 du FC Metz sera l’une des plus abouties, le club terminant 2ème du championnat… le PSG seulement 8^ème.

Anecdotes de l’enceinte

12 juillet 1983 : le Stade Saint-Symphorien a accueilli un concert du groupe anglais Supertramp, avec Chris de Burgh et Joe Cocker en première partie. Johnny Hallyday est également venu le 11 juillet 2006 durant sa tournée Flashback Tour, et le 6 juin 2009 à l’occasion de son Tour 66 devant 35 000 fans.

Mais qui est Saint-Symphorien ? Saint-Symphorien d’Autun est un martyr chrétien décapité en 180. Au VIIème siècle, une abbaye bâtie à Metz se pare de son nom. Bien que rasée en 1565, le nom lui survécut, car l’île sur laquelle les moines pêchaient et faisaient paitre leur bétail avait pris le nom de « prez Saint-Symphorien ». Cette île ensuite bétonnée est le lieu où se trouve le stade.

Source image à la une : tofmbb.canalblog.com