Stade Michel d’Ornano

Le stade Michel d’Ornano est la principale enceinte sportive de la ville de Caen. Avec une capacité, en 2016, de 20 543 places réparties dans quatre tribunes (Luc Borrelli, Caen, Normandie, et présidentielle), ce stade de Ligue 1 accueille essentiellement les rencontres du club de football du Stade Malherbe de Caen.

Informations complémentaires
Club résident	Stade Malherbe Caen
Adresse	Boulevard Georges Pompidou, BP 6138, 14064 Caen
Capacité	20 453 places (depuis 2016)
Record d’affluence	21 064 spectateurs (11 avril 2012)
Inauguration du stade	1993
Président	Jean-François Fortin
Billeterie	Acheter mes billets

Historique du stade

Les élus locaux émettent l’idée d’un projet de nouveau stade à partir de 1988, lorsque le Stade Malherbe de Caen accède à la première division. L’objectif est de remplacer le vétuste stade Venoix, vélodrome de 10 000 places bâti en 1925 pour accueillir des matchs de l’élite professionnelle. La volonté est d’ériger un édifice de 20 000 à 25 000 places, digne des anciennes arènes antiques, pour une livraison effective en 1992.

L’appel d’offre est remporté par le cabinet LND, composé des architectes locaux Pierre et Matthieu Lucet, Alain Duhamel, et Martin N’Guyen. Le stade est alors baptisé Michel d’Ornano, en hommage au président du conseil général du Calvados, décédé le 8 mars 1991. Ce dernier a été le principal instigateur du projet de construction d’un nouveau stade à Caen.

Construction du stade Michel d’Ornano – © info-stades.fr

Entre mars 1991 et juin 1993, s’enchaînent les travaux de creusement (150 000 m³ de terre excavées !), de terrassement, puis de gros œuvre. Les tribunes sont achevées avec l’installation des sièges, qui arborent trois nuances de vert, reprenant ainsi la symbolique du département du Calvados. Une première journée « portes ouvertes » est organisée le 18 octobre 1992, durant laquelle le public peut assister au décrassage de l’équipe professionnelle.

L’inauguration officielle se déroule le 6 juin 1993 en présence du Premier Ministre Édouard Balladur, tandis qu’un match d’exhibition voit s’affronter le Stade Malherbe de Caen au Bayern Munich (4-1). Si la capacité du projet initial ambitionnait 22 864 places, le drame de Furiani a pour conséquence de supprimer les places debout contre le grillage. À ces nouvelles normes de sécurité s’ajoutent la création d’une terrasse panoramique en présidentielle, et le réaménagement d’une des tribunes populaires. Au final, la capacité est donc réduite à 20 543 places assises.

Maillot porté à domicile par le Stade Malherbe de Caen
Source : Footpack.fr

Match de légende au stade Michel d’Ornano

Un des matchs de légende s’est déroulé le 20 mars 2012 en ¼ de finale de la Coupe de France. Ce soir là, ce n’est pas le club résident qui évolue sur la pelouse, mais le club amateur de Quevilly, confronté à l’Olympique de Marseille de Didier Deschamps. Et comme chaque année, le piège de la Coupe de France s’est refermé sur le favori, dans un scénario à suspens.

Les deux équipes n’étaient pas vraiment dans une forme étincelante, Quevilly n’ayant remporté aucun succès en championnat National depuis janvier, tandis que l’OM restait sur six défaites, toutes compétitions confondues. Les Normands profitaient des sept changements apportés par Didier Deschamps, en vue du ¼ de finale de Ligue des Champions contre le Bayern de Munich, pour s’installer dans la rencontre. Devançant Alou Diarra dans le duel, Joris Colinet déviait le ballon vers son coéquipier Julien Valéro, qui battait le portier Bracigliano, habituel remplaçant de Mandanda (9ème). Colinet récidivait de peu à côté (16ème), avant que les Marseillais ne répondent timidement par des frappes de Gignac (15ème, 22ème), et de Jordan Ayew (44ème).

Les rentrées conjuguées d’André Ayew, de Loic Rémy et de Morgan Amalfitano, en seconde période, redonnèrent de l’allant à l’OM, Quevilly ne s’en remettant qu’en de sporadiques contre-attaques. La lumière vint d’ailleurs du banc, lorsqu’à deux minutes de la fin, André Ayew remisait de la tête pour Rémy, qui trompait Coulibaly à bout portant. Marseille pensait avoir fait le plus dur, en arrachant les prolongations, mais personne ne pouvait imaginer les dix dernières minutes de folie que ce quart de finale réservait.
Quevilly reprenait l’avantage grâce à Christophe Ayina, seul aux 6 mètres, qui coupait le caviar délivré par Ouahbi (112ème). Dans la minute suivante, le duo Ayew-Rémy récidivait sur une action similaire, pour à nouveau égaliser. Mais le dénouement finissait par sourire au petit poucet. Ayina (119ème) profitait d’une sortie hasardeuse de Bracigliano pour envoyer Quevilly dans le dernier carré de la Coupe de France ! Les Normands, spécialistes de cette épreuve, rééditaient leur coup de 2010, quand ils avaient éliminé le… Paris Saint-Germain (1-0), dans ce même Stade Michel d’Ornano.

Anecdotes de l’enceinte

Le Stade Michel d’Ornano a été le théâtre des Jeux équestres mondiaux de 2014, obligeant le club de football à se délocaliser dans le stade de la MMArena du Mans, durant deux rencontres.

L’architecture du stade a inspiré de nombreux projets d’enceintes sportives en France. Citons le Stade Louis-Dugauguez à Sedan, Auguste-Bonal à Sochaux, ou Auguste-Delaune à Reims.

Récemment, le 19 mais 2016, le club de football expose son projet « Malherbe 2020 ». Parmi les points programmatiques, on note la rénovation du stade : amélioration des vestiaires, nouveaux bancs de touche, et remplacement des sièges verts par des bleus, avec lettrage blanc.