Mariane Amaro : « Luis Figo reste ma plus grande idole »

Mariane Amaro
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Suite à notre dossier très complet sur le football féminin, nous sommes heureux de partager avec vous une petite interview de Mariane Amaro, footballeuse franco-portugaise, actuellement défenseur du Paris Saint Germain.

Mariane Amaro a gentiment répondu à nos questions et nous la remercions du fond du cœur. Nous remercions aussi Angélique David-Quinton, son attaché de presse qui a autorisé cette interview.

Avant de commencer, pour les personnes qui ne connaîtraient pas cette joueuse, voici quelques informations intéressantes. Mariane Amaro est née le 17 septembre 1993 à Montmorency dans le Val d’Oise. Elle possède la double nationalité franco-portugaise puisque son père est de Messines, en Algarve et sa mère est française. En 2009, Mariane Amaro signe au PSG alors qu’elle n’a que 16 ans. En août 2010, la joueuse a fêté sa première sélection avec la Seleção. Une carrière prometteuse qui nous intrigue, c’est le bon moment de se lancer dans le jeu des questions réponses.

Mariane Amaro

Questions Générales

Victor : Comment est née ta passion pour le football et quel a été le déclic qui t’as donné envie de te lancer dans le monde professionnel ?

Mariane Amaro : Pour être tout à fait honnête je ne me souviens pas avec précision ;  depuis toute petite le foot a toujours fait un peu partie de ma vie, mon père pratiquait un peu ce sport, il regardait pas mal de matchs à la télévision mais moi je n’étais pas spécialement fan pour regarder les matches télévisés ; je jouais dans la cour de récréation avec les garçons et je pense que c’est à ce moment là que j’ai eu envie de m’y mettre sérieusement en prenant une licence en club ; quant au monde professionnel,  à vrai dire je n’y ai jamais songé, j’ai été aspirée par l’aventure du PSG féminines en début de saison et depuis je le vis à fond.

Victor : Tu possèdes la double nationalité franco-portugaise… Pour quelles raison as-tu choisi d’évoluer au sein de la Seleção  ? (sélection Portugaise)

Mariane Amaro : Encore une fois je ne me suis pas posé la question, dans les catégories des jeunes j’ai connu, avec des équipes françaises, des sélections départementales et régionales ; au niveau de la Sélection Portugaise, j’ai eu la chance que Mónica Jorge,  actuelle Directrice du Football féminin à la Fédération Portugaise mais qui était à cette époque sélectionneuse des équipes U19 e A féminines soit à la recherche également de joueuses Lusodescendantes, elle m’a contacté et m’a proposé un premier stage afin de tester mon niveau, je m’y suis rendue et depuis lors j’ai eu la chance de vivre une belle aventure et un bout de chemin avec les sélections nationales portugaises puisque je compte 27 sélections en U19 e 10 en équipe A.

Victor : Le football féminin évolue lentement mais sûrement. Quelle vision as-tu de ton côté ?

Mariane Amaro : Je constate, comme la majorité des gens, l’évolution de notre sport, je me souviens notamment à mes débuts, il y a une douzaine d’années, que la présence d’une jeune fille dans une équipe de garçons était source d’étonnement, aujourd’hui, lorsque je me déplace sur les terrains pour voir jouer mes petits frères, je constate que le nombre de jeunes filles augmente régulièrement.

Je constate également que l’intérêt des médias et du public est en constante évolution et c’est une très bonne chose.

Questions sur le PSG

Amaro Mariane, une joueuse du PSGVictor : Il me semble que tu as signé un contrat fédéral et que tu continues de suivre tes études à la FAC. Ce n’est pas trop dur de jouer sur tous les terrains ?

Mariane Amaro : J’ai signé un contrat fédéral car le format instauré par la nouvelle équipe technique ne permettait pas d’agir autrement ; lorsque j’ai signé ce contrat fédéral j’espérais en simultané pouvoir bénéficier du statut de sportif de haut niveau, qui m’aurait facilité la vie ; malheureusement la Fédération Française de football  m’a refusé ce statut et cela m’a compliqué la vie ; il faut être honnête, ce n’est pas tous les jours facile de concilier un tel rythme d’entraînement et des études universitaires.

Victor : Tu as décidé de rejoindre le PSG en 2009. Pourquoi ce choix ? Avais-tu d’autres offres ?

Mariane Amaro : J’ai joué deux années au FC Domont et je me plaisais bien dans ce club, je me suis dit toutefois qu’en intégrant un club plus huppé, j’aurai peut-être plus de chances de percer à un niveau supérieur.

J’étais en contact avec l’entraineur de l’équipe réserve du PSG de l’époque, Karine Noilhan que je côtoyais en sélections régionales de jeunes et elle m’a permis de signer pour ce club.

J’ai, la première année, fait partie de l’équipe jouant en Division d’honneur et les deux années suivantes, j’ai intégré l’équipe U19 Nationale et comme nous ‘avons déjà vu précédemment, pour l’année en cours je fais partie du groupe D1.

Victor : Est-ce que le PSG version qatari accorde de l’importance à son équipe féminine ? Quels ont été les principaux changements depuis l’arrivée des investisseurs ?

Mariane Amaro : Il est indéniable que les nouveaux investisseurs ont apporté un plus, il suffit de constater les moyens et infrastructures mis à notre disposition, tout est mis en œuvre pour le bien être des joueuses, les conditions d’entrainement, de déplacement sont désormais celles d’une structure professionnelle.

Victor : Comment se passe la vie au sein du groupe parisien ? (l’entente avec les garçons, la médiatisation inégale…)

Mariane Amaro : À vrai dire la question de l’entente avec les garçons se pose très peu compte tenu que nous les avons très peu croisés depuis le début de saison, les deux formations sont concentrées sur leurs objectifs respectifs, chacune de son côté.

Quant à la médiatisation inégale, c’est un vieux débat, les choses évoluent favorablement mais il est certain que pour  le moment il n’y a pas de comparaison possible.

 

Questions funs

Victor : Es-tu en contact avec certains joueurs de l’équipe masculine du PSG ?

Mariane Amaro : Non pas vraiment de contacts avec les joueurs de l’équipe masculine.

Victor : Quelles sont tes trois idoles dans le monde du football ? (femmes et hommes confondus)

Mariane Amaro : Luis Figo qui reste ma plus grande idole, ou encore Cannavaro.

Victor : Si tu n’avais pas été footballeuse, quel métier aurais-tu aimé faire ?

Mariane Amaro : Educatrice de jeunes enfants

Victor : Pour finir, quels conseils pourrais-tu donner aux jeunes filles qui rêvent de jouer au football

Mariane Amaro : Je leur dirai de foncer, de vivre leur passion, de ne pas prêter l’oreille à ceux qui tenteraient de les dissuader de se diriger vers le football ; je leur conseillerai également, si elles en ont l’occasion, de jouer quelques années en équipes mixtes, cela leur apportera un bagage physique certain.

Photo officielle du PSG

Encore un grand merci à Mariane Amaro d’avoir très gentiment répondu à nos questions. Nous espérons que cette petite interview vous aura plus. N’hésitez pas à nous donner votre avis sur ce petit jeu de questions / réponses et sur le dossier réalisé par notre journaliste amateur sur le football féminin.

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Victor Lerat247 Articles

Consultant SEO indépendant et webmaster à mes heures perdues, je suis aussi un grand passionné de sports en tout genre. Joueur amateur de football, je supporte l'OL et suis amoureux du jeu Barcelonais.

3 Commentaires
  • pierre
    8 May 2013 at 12 h 54 min

    Très bonne interview j’ai beaucoup aime la lire

  • Lou Martin
    8 May 2013 at 16 h 09 min

    Interview plutôt bien faite qui n’enfonce pas de portes ouvertes, ça change des interviews qu’on lit souvent et qui n’apportent pas grand chose. Là la joueuse s’est exprimée plus librement et ça se voit. Par contre de lire que l’attaché de presse des filles du PSG a accepté que Mariane réponde à vos questions fait froid dans le dos. Heureusement que nous vivons dans le pays des droits de l’homme et que l’expression y est libre. Qu’est-ce que ce serait sinon.

  • 8 May 2013 at 16 h 23 min

    Je comprends votre étonnement mais toutes les stars ont des managers. C’est un gage de sécurité pour éviter les bads buzz ou le problème de mauvaise image. Ça peut briser la carrière d’une joueuse. Ça montre aussi que le football féminin ne cesse d’évoluer et qu’il deviendra l’égal des hommes très très vite. On l’espère en tout cas 🙂

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