Tour des stades : Le stade Bollaert-Delelis de Lens

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La grande épopée du Tour des Stades continue. Cette fois-ci Wallabet vous emmène dans l’un des plus vieux et mythiques stade de l’hexagone. On se plonge ainsi au cœur du stade Bollaert, l’antre historique des lensois. Délaissé cette saison pour cause de travaux, Bollaert est considéré par beaucoup de supporteurs comme étant plus qu’un simple stade de football. Retour sur son Histoire, ses grandes soirées et ses petites anecdotes.

Informations complémentaires
Club résident Racing Club de Lens
Adresse Avenue Alfred-Maës, 62300 Lens,
Capacité 38 223 places
Record d’affluence 48 912 spectateurs
Inauguration du stade 1933
Président Gervais Martel
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Historique du stade

C’est en 1932 que commence la construction du stade sur ordre de Félix Bollaert, alors directeur de la compagnie des mines de Lens, à une période où le Racing se développe à grande vitesse mais sans lieu fixe pour jouer ses matchs. Les dirigeants des Houillères (compagnies des mines) voient notamment dans la construction du stade l’opportunité de divertir ses travailleurs et de les détourner d’organisations tels que les syndicats. C’est en juin 1933, le 18, que le terrain construit en centre-ville le long de la ligne de train Lens-Dunkerque est inauguré. Deux ans plus tard, à la mort du directeur de la compagnie des mines le stade hérite du nom “Félix Bollaert”.

Le stade Bollaert en 1934

Le stade Bollaert en 1934

Pendant plus de 30 ans  le stade ne change pas et s’il connait les premières grandes heures des Sang et Or, il assiste également au déclin du Racing à la fin des années 60. Durant les années 70, un  homme se passionne pour le club. Il s’agit du maire de la ville, André Delelis. Le stade qui tombe en ruine est racheté partiellement par la municipalité en 1974 puis définitivement en 1976. S’en suit la construction des tribunes aujourd’hui connues sous le nom de Trannin et Xerces-Marek. Pour l’accueil de l’Euro 84, le stade est à nouveau amélioré et prend sa forme carrée avec un aspect dit de stade à “l’anglaise”. Durant cette période le stade voit sa capacité maximum atteindre les 50 000 places avant de retomber progressivement à 40 000.

Après une période délicate à la fin des années 80-début 90, les Sang et Or finissent en apothéose le XXème siècle. Parallèlement, la France est choisie pour organiser la Coupe du Monde 1998. Lens est retenu pour accueillir des matchs. De ce fait, le stade est rénové et gardera sa configuration jusqu’au soir du vendredi 9 mai 2014 avec un dernier match du Racing face à Brest à l’issue duquel il ferme ses portes pour un an pour une réhabilitation en vue de l’Euro 2016 organisé dans l’Hexagone. Le stade aura alors une capacité de 38 000 places. Un nombre qui fait grincer des dents du côté des supporteurs quand on sait qu’ils étaient en moyenne 30 000 en L2 pour l’année 2013-2014.

Maillot porté à domicile par le RC Lens
Maillot domicile 2016 - 2017 porté par le RC Lens

Source : Footpack.fr

Matchs de légende au stade Bollaert

Le 2 novembre 1977, le Racing Club de Lens signe l’un de ses plus grands exploits. Pour sa deuxième participation en coupe d’Europe, les nordistes sont opposés en 1/16 de finale de la coupe de l’UEFA à la Lazio de Rome, championne d’Italie 3 ans auparavant. Courageux mais défaits à l’aller par 2 à 0, les chances de qualification sont maigres pour les Sang et or. Pourtant, des Italiens un peut trop suffisants et un grand Didier Six vont permettre au Racing de créer l’exploit. Un doublé de l’international tricolore durant les 90 premières minutes met les deux équipes à égalité sur l’ensemble des deux matchs. En prolongation les Italiens craquent totalement sous la pression d’un Bollaert en ébullition et face à des attaquants déchaînés. Un doublé de Djebali, un autre but de Six et un but Bousdira scellent la qualification des Lensois. 6-0, score final. Malgré une élimination au tour suivant, Lens vient d’écrire une de ses plus belle page de son histoire.

En 2000 Lens est sur un  nuage. Champion de France en 97/98 et vainqueur de la Coupe la Ligue l’an précédent, le club vit ses plus belles heures. Encore plus vrai quand le Racing se retrouve à jouer un quart de finale de coupe de l’UEFA face au Celta Vigo. Après un score nul et vierge en Espagne le plus dur reste à faire. Cela se confirme quant au retour Revivo bat Warmuz sur coup-franc à la 55ème. Mais Bollaert n’a pas le temps de se refroidir. Ismaël égalise sur pénalty (62ème) puis dix minutes plus tard c’est Nouma qui fait chavirer Bollaert en inscrivant le deuxième but synonyme de qualification. Dans une ambiance de folie les Lensois vont tenir jusqu’au bout. À la fin du match les deux buteurs du soir ne peuvent retenir leurs larmes. Sikora l’enfant du pays est en plein rêve comme les 40 000 supporteurs présents ce jour-là.

Anecdotes de l’enceinte

Lors de la saison 1983-84, Lens participe à la coupe de l’UEFA. Pour le Racing cela s’apparente plus à la coupe de Belgique. Les Sang et Or éliminent tour à tour La Gantoise puis l’Antwerp avant de tomber face au grand Anderlecht. Lors du match aller à Bollaert, Lens est mené jusqu’aux arrêts de jeu. Mais sur une passe en retrait d’un défenseur belge vers son gardien un jet de caillou ultra précis venu des tribunes dévie la trajectoire du cuir au dernier moment et trompe le portier des mauves. Malgré les protestations des Belges le but est validé et Lens arrache le nul un partout. Bien que défaits au match retour et éliminés, ce match reste un sacré souvenir pour les supporteurs qui ce jour là ont vraiment joué le rôle de douzième homme.

Bollaert fut par ailleurs pendant neuf ans détenteur d’un sacré record. Le 15 février 1992, le promu Lensois accueille l’OM de Papin et Waddle. Un match de folie où les frères Boli sont buteurs tous les deux et qui se ponctue par une victoire 2-1 des Lensois. Cette rencontre se joue devant 48 912 spectateurs. Un record d’affluence qui tiendra donc neuf ans. Ce sont justement les Marseillais qui battront le record après la rénovation du Stade Vélodrome pour le Mondial 98.

En 2005 pour saluer Pierre Bachelet interprète des Corons qui vient de décéder, le Racing club de Lens décide de passer le morceau à la mi-temps du match face à Nantes. À l’origine, ce doit être le dernier hommage du public lensois mais après s’être réunis les sections et les dirigeants qui ont apprécié le moment, décident de le passer à chaque début de seconde mi-temps. Un refrain repris par tout un stade et qui  en fait vibrer plus d’un. Oui c’est ça Bollaert.

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Victor Lerat247 Articles

Consultant SEO indépendant et webmaster à mes heures perdues, je suis aussi un grand passionné de sports en tout genre. Joueur amateur de football, je supporte l'OL et suis amoureux du jeu Barcelonais.

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